Les "fauves" sont lachés

Heureusement, ceux-là n'ont pas de dents et ne font que passer. Ces bruants fauves sont en transit entre leur aire de nidification au nord du Canada et leur aire d'hivernage dans le sud-est des État-Unis. Nous ne les reverrons qu'au printemps 2020 quand ils remonteront.
Enfin, il faut le souhaiter, car, si j'utilise le pluriel pour en parler, c'est plus par habitude de les voir migrer en petites bandes que pour décrire une réalité.
Hier, j'ai passé une partie de la matinée à essayer de me perdre dans le boisé du Tremblay pour surprendre la faune. La nature marécageuse de cette forêt m'a obligé à faire de nombreux détours, mais tout le plaisir était là.
Ce fut bien le seul, car à part un pic mineur entendu au loin, je n'ai trouvé que la carcasse d'une automobile d'une autre époque, presque totalement digérée, et ce bruant fauve dont la solitude fut aussi surprise que la mienne.
Je lis partout que la biodiversité s'effondre. C'est vrai, mais ce n'est pas nouveau pour ceux qui s'intéressent à la nature et qui l'ont constaté bien avant qu'on le mesure. Ce dont il faudrait parler maintenant, c'est de l'effondrement de la biomasse. Car, si la diversité des espèces s'amenuise, je n'ai pas l'impression que les populations de celles qui restent connaissent un sort tellement plus enviable.
Publicado el jueves, 07 de noviembre de 2019 a las 12:59 PM por jfn jfn

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